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Les oublis de l’histoire du théâtre face au numérique

Appel à communication.
Propositions de contribution à envoyer pour le 1er avril 2015.
Journée d’études prévue à Rennes à l’automne 2015.

Dans le cadre du chantier de recherche sur « Les oublis de l’histoire du théâtre », mené en partenariat entre le département Arts du spectacle de la Bibliothèque nationale de France, la Société d’histoire du théâtre et le laboratoire Théâtre de l’université de Rennes 2, deux journées d’études ont d’ores et déjà eu lieu, qui ont questionné les pratiques d’écriture de l’histoire du théâtre et les pratiques archivistiques.

Suivant la démarche de Paul Ricœur qui enjoint de penser de manière concomitante mémoire, histoire et oubli (phénoménologie de la mémoire, épistémologie de l’histoire et herméneutique de la condition historique), et après avoir réfléchi aux enjeux mémoriels de l’écriture de l’histoire du théâtre [1], il s’agit désormais d’interroger la fonction et la place de l’oubli dans l’opération historiographique, du stade de l’archive et du témoignage à celui de l’écriture, en passant par la compréhension, l’explication et l’interprétation des faits et phénomènes historiques, afin de comprendre comment et pourquoi « la représentation du passé se découvre exposée aux menaces de l’oubli, mais aussi confiée à sa garde [2] ». Puisque la démarche historienne, en raison, notamment, de sa dimension scripturale, est confrontée à la nécessité d’établir une sélection parmi la multitude des faits historiques, elle intègre nécessairement l’oubli, consciemment ou inconsciemment, dans sa pratique ; elle fait même de l’oubli une dimension de sa pratique.

La première journée d’études, qui s’est tenue à Rennes le 28 novembre 2013, portait sur les pratiques et les genres non légitimes, ainsi que les pratiques corporelles et le jeu d’acteur. La deuxième journée, qui s’est tenue à Paris le 16 mai 2014, s’intéressait plus spécifiquement à la question des sources et au rôle des archives, des archivistes et des conservateurs dans l’oubli ou la « réapparition » de certains sujets ou enjeux.

La troisième journée, prévue à Rennes à l’automne 2015, poursuivra la réflexion engagée lors de la précédente rencontre, sur l’oubli au prisme du numérique.

Au-delà d’une présentation des multiples initiatives qui développent l’accès aux archives via les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC), il s’agira d’interroger les effets (ou les non-effets) des usages numériques sur la construction (ou la déconstruction) des oublis de l’histoire du théâtre.

La mise à disposition de textes ou d’archives numériques change-t-elle les modalités de la recherche, le choix des sujets, les angles d’approche, les méthodologies convoquées ? À terme, l’écriture de l’histoire du théâtre peut-elle en être infléchie ?

/ Image : Athènes. Théâtre de Bacchus, photo de Félix Bonfils (1831-1885), Collection numérique de l’INHA - Service des collections de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts
/ Source de l’information : site de la SHT

Pour en savoir plus

/ Lire l’annonce sur le site de la SHT.

Propositions de contribution

/ résumé d’une vingtaine de lignes, accompagné d’une notice bio-bibliographique d’une dizaine de lignes
/ à envoyer pour le 1er avril 2015.
/ à marion.denizot(a)univ-rennes2.fr


[1Voir Marion Denizot (dir.), « L’écriture de l’histoire du théâtre et ses enjeux mémoriels », Revue d’Histoire du Théâtre numérique, n°1, septembre 2013 : http://www.sht.asso.fr.

[2Paul RicŒur, La Mémoire, l’histoire, l’oubli, Éditions du Seuil, coll. « Points Essais », 2000, p. III.