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Camille BLOOMFIELD

Outil de recherche, site de consultation, plateforme de travail : les multiples possibilités de la littérature numérisée.

« Je travaille sur différents projets qui organisent et questionnent, chacun à sa manière, la place du document numérique dans la littérature.
Le projet Manart recense et collecte des informations sur les manifestes littéraires et artistiques du XXe siècle dans le monde. Grâce à un processus d’enrichissement continu et collaboratif, la base de données, qui constitue le cœur du projet, permet notamment de produire des statistiques pour mieux éclairer le genre manifestaire. Conçu d’abord à destination des chercheurs et spécialistes, le site pourrait s’adresser également à un public plus large en proposant la consultation en ligne des manifestes répertoriés.
La plateforme TLHUB (Translation and Literary Hub) permet aux auteurs, aux traducteurs et aux éditeurs d’avoir un espace de travail en ligne où travailler et échanger sur leurs traductions. S’appuyant sur des collections de textes numérisés (alimentées par l’équipe du projet ou par les bases reliées, telles que celle du projet Gutenberg), un réseau actif, et une « écriveuse » permettant un face-à-face entre texte source et texte cible, le site permet de partager son travail ainsi que ses questions et commentaires, tout en gardant une trace des choix opérés tout au long d’un projet. Si les nouvelles technologies proposent de nombreux outils pour la traduction automatique, rien n’existait encore pour la traduction littéraire qu’aucune machine, pour l’instant, ne peut remplacer. TLHUB est un outil collaboratif en construction qui pose nombre de questions, depuis le format des fichiers importés et exportés jusqu’au respect de l’intimité du travail sur une plateforme partagée.
La numérisation et la mise en ligne d’archives de l’Oulipo est prévue dans le cadre du programme ANR DifdePo. La naissance de ce site internet pourrait être l’occasion d’étudier précisément, dès le premier jour de sa création, les consultations de pareille banque d’archives littéraires. Une telle étude pourrait alors être l’une des premières pierres d’une grande enquête à construire sur les bases littéraires et leurs utilisations : une étude qui se concentrerait sur les usages des nombreux projets de mise en ligne ces dernières années dans le champ littéraire, qui se différencient notamment d’entreprises comme celles des multinationales comme Google, en mettant à disposition des ressources soigneusement traitées et fiables sur le plan scientifique. »

/ Crédit photographique : Rémy Deluze

Biographie/Bibliographie

Camille Bloomfield, auteure d’une thèse en Littérature générale et comparée sur L’Oulipo : histoire et sociologie d’un groupe-monde (dir. Tiphaine Samoyault, Paris 8), est actuellement post-doctorante à l’Université de la Sorbonne Nouvelle, dans le cadre de l’ANR DifdePo (UMR Thalim). Elle travaille également à la Société européenne des Auteurs où elle s’occupe de la plateforme TLHUB.
/ Elle a notamment codirigé un numéro de la revue Formules (no 16, Presses Universitaires du Nouveau Monde, juin 2012) intitulée « Oulipo@50 / L’Oulipo à 50 ans », ainsi qu’un numéro de la revue Littérature (no 165, juin 2012) sur les « Usages du document en littérature ».
/ Ses recherches actuelles portent, entre autres, sur l’usage de bases de données, de ressources documentaires et de plateformes en ligne pour la recherche en littérature.

Contact

/ Mél. : Camille Bloomfield - camille.bloomfield(a)univ-paris3.fr