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Les enjeux des « nouvelles » formes audiovisuelles documentaires

Avant le 15 février 2015

Appel à contribution pour le n°12 de la revue Entrelacs.
Date limite de soumission : 15 février 2015.
Proposition de contribution : entre 1500 et 3000 signes maximum.

Appel à contribution

Webdocumentaire, documentaire interactif, idoc, jeu documentaire… Les enjeux des « nouvelles » formes audiovisuelles documentaires

Sous l’impulsion du Web 2.0, de nouvelles formes audiovisuelles ont vu le jour, remettant en cause non seulement le film dans son acception traditionnelle, mais également la posture spectatorielle, telle qu’on a pu l’appréhender dans son rapport au complexe salle/écran/projecteur. Que reste-t-il en effet du film quand ses formes, soudain ouvertes, délinéarisées, variables, se déploient à partir d’une interface selon un « graphe de navigation » [1]. qui sollicite et engage un « spectateur actant » [2] ? Comment penser la représentation, les modes de narration, quand l’objet audiovisuel devient modulaire, manipulable, « actable » [3], quand l’accès à l’objet même offre de multiples entrées et s’ouvre sur autant de prolongements ? Comment envisager les modalités de la réception, quand les spectateurs s’informent en utilisateurs, en joueurs, voire en « co-créateurs » ?

Ces questionnements semblent d’autant plus nécessaires dès lors que les propositions audiovisuelles interactives, sinon participatives, s’attachent à « documenter le réel ».

Pour son douzième numéro, Entrelacs, revue scientifique éditée par l’École Supérieure d’Audiovisuel et le Laboratoire de Recherche en Audiovisuel de l’Université Toulouse - Jean Jaurès (L.A.R.A.) propose de réfléchir aux enjeux esthétiques, narratifs, voire idéologiques des « nouvelles » formes audiovisuelles documentaires à l’heure des écrans connectés (ordinateurs, tablettes tactiles, écrans hybrides, smartphones).

/ Lire ici la suite de l’appel à contribution.

Les propositions de contribution

Elles pourront notamment porter sur :
- les modalités de construction du récit (délinéarisation, modularité, parcellisation...)
- les régimes de représentation du réel
- la transformation des postures spectatorielles (engagement, participation, immersion, mobilité...)
- la spécificité du dispositif / de l’interface (interactivité, jouabilité...)
- le croisement de différentes pratiques médiatiques (cinéma, télévision, presse, web)

Elles doivent être transmises par courrier électronique avant 15 février 2015 à claire.chatelet(a)univ-montp3.fr
La réception de chaque proposition donnera lieu à un accusé de réception par mail.
La proposition livrée en fichier attaché (titrée au nom de l’auteur) au format rtf, doc ou odt, sera composée de 2 parties :
- une proposition de contribution entre 1500 à 3000 signes maximum.
- une courte biographie du(des) auteur(s), incluant titres scientifiques et principales publications récentes - une page maximum.

/ Image : couverture de Entrelacs n°7
/ Source de l’information : annonce Fabula et site de la revue Entrelacs

Pour en savoir plus

/ Lire l’appel à contribution complet et les modalités de soumission sur le site de la revue Entrelacs


[1Selon les termes de Jean-Louis Weissberg (Présence à distance : Déplacement virtuel et réseaux numériques : pourquoi nous ne croyons plus à la télévision, L’Harmattan, 2000)

[2Pour reprendre la formule de Marida Di Crosta (Entre cinéma et jeux vidéo : l’interface-film, Bruxelles/Paris, De Boeck/Ina, 2009). Jean-Louis Weissberg proposa dès 2000, le concept largement repris de « spectacteur ».

[3Marida di Crosta propose les terminologies de « films actables » et d’ « interface-film » en expliquant : « Interface-film est pour moi un synonyme moins équivoque de film interactif. Cela désigne moins un genre qu’une configuration langagière spécifique à ces objets hybrides, à mi-chemin entre le film et autre chose » (ibid., p.8). Quant à Gwenola Wagon, elle envisage un « cinéma jouable » (Thèse de doctorat, « Utopies d’un cinéma interactif Accessibilité des images en mouvement », sous la direction de Jean-Louis Boissier, Université Paris 8, 2006).