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Archiver la recherche : responsabilités partagées

Appel à contributions pour la journée d’études
Propositions : environ 200 mots
Avant le 31 janvier 2016

La section Aurore (archives des universités, rectorats, organismes de recherche et mouvements étudiants) de l‘Association des archivistes français organise une journée d’études sur le thème de la responsabilité dans la gestion des archives de la recherche.

Structurer les données et documents, gérer la preuve, constituer un patrimoine scientifique, … Ces enjeux font appel à plusieurs compétences et corps de métiers : archivistes, documentalistes, enseignant-chercheurs, étudiants, informaticiens, juristes etc. Les organisateurs de cette journée d’études leur proposent d’échanger leurs réflexions autour de plusieurs axes : les acteurs, les types de responsabilités qui leur incombent, les objets sur lesquelles s’exerce la responsabilité et les moyens mobilisés.

Évaluer et archiver la mémoire de la recherche, tout en préservant l’intégrité scientifique, représente une responsabilité importante, qui incombe non seulement aux archivistes, mais également à de nombreux autres acteurs : documentalistes, chercheurs, enseignants-chercheurs, étudiants, informaticiens, juristes etc. La gestion de ces archives arrive à une certaine maturité comme en attestent les diverses initiatives sur les données de la recherche, les publications fréquentes sur les archives de chercheurs, ainsi que le nombre croissant d’archivistes en établissements de recherche.

L’objectif de cette journée est de s’interroger sur le rôle de chacun dans la collecte, la conservation et la valorisation des archives de la recherche.
Quelles sont les responsabilités de chacun dans la préservation des archives de la recherche et comment s’exercent-t-elles ?

Ce sujet sera abordé sous plusieurs angles : les acteurs, les types de responsabilités qui leur incombent, les objets sur lesquels s’exercent les responsabilités et les moyens mobilisés.

- Les acteurs et leurs rôles ?
Il s’agira tout d’abord d’identifier les différents acteurs potentiels et existants, qu’ils soient composantes internes ou externes à l’institution ou à l’entreprise. En effet, l’archivage de la recherche nécessite une mobilisation de nombreux métiers et compétences, et ces acteurs se rattachent à une chaîne de responsabilités : qui lance la politique d’archivage et pourquoi ? Qui ? Nous entendons ici par archives de la recherche aussi bien les archives de chercheurs que les archives de laboratoires ou celles de leurs tutelles, qu’elles soient publiques ou privées, françaises ou internationales. l’assume ? Qui la met en oeuvre ? Le défi à relever en est la coordination et nous nous interrogeons sur les modalités d’une coordination optimale : quels sont ou pourraient être les espaces de dialogue, les modes d’articulation ? Y a-t-il des schémas organisationnels à imaginer ?

- Quelles responsabilités ?
Nous voyons de prime abord se dessiner trois types de responsabilités suivant plusieurs approches : respect des lois, transmission du savoir, constitution du patrimoine de demain. De la responsabilité légale, du respect des lois (Code du Patrimoine, CNIL, CADA, etc.) et de la réglementation en vigueur découlent des enjeux d’ordre financier, éthique, scientifique, technique etc., tant dans le privé que dans le public, enjeux qui peuvent également se décliner en termes de gestion des risques. La transmission des savoirs incombe également à plusieurs acteurs, qui participent à la circulation et à la conservation de l’information au sein de l’établissement et plus largement, à plus ou moins long terme. Enfin, cette transmission des savoirs joue un rôle dans la constitution du patrimoine de demain. Dès à présent, les acteurs de la recherche doivent réfléchir à la sélection et à la pérennisation de ce patrimoine. Dans quelle mesure ces différents types de responsabilités participent à la préservation des archives de la recherche ?

- Quels objets pour quelles responsabilités ?
Depuis les années 1950, nous assistons à un accroissement exponentiel de la production scientifique ainsi qu’à une diversification des types de supports et de formats. Les produits de l’activité de recherche sont multiples et variés (publications, données, carnets de notes, brouillons, instruments, dossiers inaboutis, dossiers administratifs de projets, etc.). Pour autant, est-il nécessaire, voire souhaitable, que chacun d’entre eux soit archivé ? Sous quelles formes : papier, numérique,… ? Et avec quels moyens ?

- Les moyens et leur mise en oeuvre ?
Lorsque les acteurs sont identifiés, que les responsabilités de chacun sont établies autour d’un objet défini, reste la question de la mise en oeuvre et donc des moyens mobilisables. La mise en adéquation des moyens avec les besoins identifiés constitue une forme de responsabilité à plusieurs niveaux : services gestionnaires d’archives (quand ils existent), directions des établissements, organismes financeurs, instances législatives, etc. Sans doute les ressources allouées à la gestion des données et archives de la recherche, que ce soit en termes de personnel, de budget, de fonctionnement ne sont pas suffisantes. Mais sont-elles correctement exploitées et réparties ? Peut-on évaluer l’utilisation de ces ressources ? La mutualisation – Comue, GIS, Equipex, GIE, etc. – et l’externalisation constituent-elles de nouveaux lieux de mobilisation de moyens ? Et dans ce cas comment peut-on envisager leur mise en oeuvre ?

Les propositions sont à envoyer à colloques.archives(at)inserm.fr sous forme d’un résumé de 200 mots accompagné d’une brève biographie.
Les présentations dureront 20 minutes.

Date limite d’envoi : 31 janvier 2016.

Le comité scientifique : Hélène Chambefort (pres.), Pascal Descamps, Marie-Agnès Dubos, Camille Fayet-Montagne, Margot Georges, Ophélie Girard, Emmanuelle Giry, Julien Pomart.
Le comité d’organisation : Sophie Dikoff (pres.), Ioanna Kasapi, Landry Riche, Lina Sbeih, Océane Valencia
Coordination : Sarah Cadorel, Magalie Moysan

/ Crédit photographique : Archives de la Société des Nations (ONU Genève) via Wikimedia Commons
/ Source de l’information : Section Aurore de l’Association des archivistes français